1er mai 2017: le travail en fait

Marco Brienza
3 min readApr 30, 2017

Dans leur congrès annuel de 1884, les syndicats américains choisirent la date du 1er mai pour instaurer le moving day: beaucoup d’entreprises américaines entamaient ce jour-là leur année comptable et c’est à cette échéance que de nombreux contrats de travail arrivaient à terme, obligeant les ouvriers à déménager pour retrouver du travail.

A l’origine, le 1er mai est une fête instaurée comme journée annuelle de grève pour réduire le temps de travail quotidien à 8 heures. Dans la plupart des pays industrialisés, cette revendication a été satisfaite pendant l’entre-deux-guerres: depuis, la fête du travail est devenue une journée de célébration des combats de travailleurs à l’échelle mondiale.

En 2017, cette date m’évoque les nouvelles faces du travail: Home office jusque dans les plus grandes corporations, freelancing pour celles et ceux qui sont — ou croient être — sortis du système et gestion d’équipe offshore/nearshore sont autant de nouveaux usages mettant au défi le bon vieil échange entre collègues. Si le travail en équipe est plébiscité de toute part, qu’il est laborieux parfois d’optimiser l’effort commun menant à de bons résultats!

En tant que consultant en développement d’affaires, je suis le plus souvent amené à travailler pour le compte de mes clients à 2 niveaux: sur le plan stratégique et organisationnel, afin de définir la “feuille de route” et les actions permettant d’arriver aux bons résultats. Au niveau opérationnel ensuite, pour exécuter la stratégie commerciale et produire des offres clients rentables, signées, puis facturées. En tant qu’externe à une organisation, l’intégration avec d’autres collaborateurs n’est pas à négliger; plus sensible encore peut s’avérer l’interaction avec les vendeurs de la société cliente.

Prenons un exemple concret de travail collaboratif, proche de moi puisqu’il s’agit d’un de mes hobbies favoris: diffuser des podcasts. Celles et ceux qui ont suivi Nip$ales ont peut-être prêté l’oreille au Goodbye show, la dernière émission de @syde & @marco_nip sur la vente, le retail et la communication: j’y annonçais le lancement d’Airccelerate - les voix de l’innovation - d’ici fin avril. Hors au 30 avril, toujours rien d’audible.

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Combien de brainstormings pour définir le nom, le positionnement d’Airccelerate, le rôle que chacun pourrait y jouer… au point que le prochain qui m’amène un tableau blanc, je l’exp(l)ose au mur! Après quelques désistements dans l’équipe de départ (rien d’anormal en milieu associatif), il est temps d’avancer sur l’identité visuelle et le site Internet de la plateforme. Le design est quelque chose de subjectif, qui prend du temps par la force des choses et il est primordial que chaque initiateur se retrouve dans les couleurs de la bannière qu’il brandit. En attendant, toujours rien de visible.

Silence créateur

Tout récemment, j’ai appris qu’un arbre de bambou met 4 ans à sortir de terre. Après un temps d’incubation à planter racines, il pousse au rythme de 30 centimètres par semaine pour dépasser les 4 mètres en 3 mois. Imaginez la dose de confiance qu’il faut avoir pour survivre à 4 ans de labeur sans résultat visible. Quelque chose vous surprend?

Dans un silence radio absolu, les choses se mettent en place pour Airccelerate. En mai, 2 interviews déjà sont planifiées, l’une avec une cofondatrice de startup, l’autre avec un dirigeant d’entreprise en Asie. Ces échanges mis en boîte, nous aurons le plaisir de les partager et d’interagir avec vous pour en extraire plus de valeur encore.

A la tête d’une entreprise qui a ou va changer la donne? Connaissez-vous un entrepreneur que vous aimeriez me présenter? Cela m’intéresse, gardons le contact et l’idée que le travail collaboratif est un fait.

--

--